mercredi 13 août 2014

Pyrénes catalanes, août 2014


Mercredi 30 Juillet :

Comme à chaque départ, l'ambiance est un peu tendue : ne rien oublier, faire les placards, le frigo va- t'il fonctionner, le Pépère s'est-il bien remis de ses mésaventures héraultaises …

Et puis je met le contact, je lance les chevaux frémissants, et en route pour de nouvelles aventures. Aujourd'hui, cap plein sud, nous avons rendez-vous avec les étangs du parc catalan d'Aiguestortes. Après Toulouse et Saint Gaudens, nous prenons le Val d'Aran, et via Saint Beat, nous rentrons en Espagne à Lès. Voici Bossost puis le long tunnel de Vielha et nous débouchons en Aragon. Ce versant sud des Pyrénées est beaucoup plus sec, plus minéral, très méditerranéen.
Il existe plusieurs accès au parc d'Aiguestortes. Aujourd'hui, nous prenons celui qui, à partir de Pont de Sert, remonte vers Barruera et Boi. Il est 15 heures quand nous arrivons sur place, trop tard pour entamer une rando. Nous montons tout de même jusqu'au barrage de Cavallers 



et faisons un petit tour au bord du lac.


Au bout d'une demi-heure, le souffle se fait court ! Il faut dire que depuis les 80 mètres d'altitude de notre plaine garonnaise, nous avons pas mal grimpé



L'ouvrage est impressionnant, surtout vu d'en haut, 


 et attire pas mal de monde, soit pour les randonnées qui en partent, soit pour les amateurs d'escalades, nombreux sur le site.

 

En passant à Barruera, nous avons fait le plein de docs au Centre d'Informations. Notre choix se porte, pour demain, sur la montée qui, partant de la Palanca de la Molina, va jusqu'au Planell de Sant Espérit.

Après avoir un peu tourné, nous bivouaquons à Boi, au premier parking en arrivant de la vallée, et à l'étage inférieur de celui-ci, qui présente un joli plat herbeux.


  
Nous y passons une bonne nuit, à peine troublée par les campaniles de l'église qui ont le bon goût de s'arrêter la nuit.

Jeudi 31 Juillet :

Bonne nuit, en effet, avec lever à 8.15 h. Nous prenons notre temps, rien ne presse, et nous sommes sur le parking de la Palanca de la Molina une heure plus tard. Départ à 9.45 h pour les 6,3 kms et les 430 mètres de dénivelé de cette jolie montée vers l'étang de Llebreta, via l'Ermitage de San Nicolau,


Nous découvrons soudain l'étang


 et au fond, la cascade.


Rencontre avec un troupeau, nous en verrons bien d'autres



Nous continuons notre ascension, en longeant la cascade, bien fournie en eau pour un mois d'août




puis nous atteignons le point culminant du jour



Après nous être restauré et reposé, nous redescendons tranquillement, par la rive gauche du torrent. 
Nous repassons près de l'étang dont les eaux claires grouillent de têtards et de vairons 



Comme toujours dès qu'il  le peut, Igor profite de l'eau claire du ruisseau


 Toujours étonné par la profusion de fleurs en montagne, j'en profite pour prendre quelques clichés



Même les plantes grasses s'y mettent



Pendant que les lichens font de véritables mosaïques.




Nous rejoignons le Pépère vers 17 heures, fourbus mais heureux de cette première rando catalano-pyrénéenne.

Nous redescendons ensuite jusqu'à Barruera, pour une connexion wi-fi au Centre d'Informations, une cerveza à la terrasse d'un des restaurants, et nous trouvons un petit plat le long de la rivière, pas loin du stade

 un peu fréquenté en début de soirée mais qui devient calme avec le soir tombant. Un petit tour à la piscine municipale toute proche, un bon moment de détente. Puis dodo bien mérité.

Vendredi 1er août :

Bien dormi, même si la journée des cantonniers catalans commence à 7 heures, et le notre passait la débroussailleuse au stade ...
Mauvaise nouvelle, attendue au demeurant, l'orage menace. Pourtant, sur notre parking bien calme, le soleil tentait de percer de bonne heure


Mais déjà, vers 9 heures, de grosses gouttes s'écrasent sur le toit du Pépère. Pas de rando aujourd'hui, donc!
 Et cette météo est valable pour tout le W.E. ! Nous quittons donc le parc national, et partons direction le sud, vers Tremp. Nous faisons halte à Talarn, vieux village d'où la vue sur le barrage de Sant Antoni est impressionnante


 Le village présente quelques vieilles pierres et monuments.




Nous sommes cernés par de gros nuages mauves, le tonnerre gronde, mais pas de pluie pour le moment. Nous continuons la route en direction de Sant Llorenç de Maurunys où nous devons bivouaquer. Cette route qui passe par Isona, le col de Boixols,



   la petite ville de Coll de Nargo,




puis de nouveau un col , celui de Jou présentant un dénivelé de près de 1000 mètres depuis la vallée,
 

et enfin l'arrivée sur Sant Lorenç, et son lac de barrage.




 Cette route nous aura fait traverser des paysages très différents de ceux du versant français, avec des hauts plateaux immenses, très minéraux, certains presque désertiques, d'autres cultivés avec oliviers et amandiers, puis des canyons impressionnants, où l'on enchaîne virages sur virages.
Les montées sont rudes, mieux vaut un moteur qui ne chauffe pas ! Mais le spectacle est au rendez-vous.







Un peu partout sur notre parcours, le même panneau est affiché. Il semble qu'ici, il ne fasse pas bon faire ses besoins dans la nature !


 La cédille, quelle cédille ?

Le camping de Sant Llorenç ne nous fait pas envie, et nous nous garons en centre ville, sur un parking un peu isolé, en contrebas,

 
à côté des jeux de quilles. Je passe un moment à observer les joueurs, ça me rappelle les quilles de 8 aveyronnaises !



Une petite ballade en ville, quelques emplettes au supermercat, une connexion wifi au centre d'Informations, avec un accueil charmant et compétent, et après un bon dîner et quelques pages de nos livres respectifs, au lit.

Samedi 2 août :

C'est le soleil qui nous réveille, le ciel est tout bleu. L'avantage du bivouac en ville, c'est que le boulanger n'est pas loin ! Donc, petit déjeuner avec croissants et pain frais.

Nous nous décidons ensuite pour une ballade qui doit nous mener au Sanctuaire de Lord. En partant vers 10 heures, nous devrions être de retour avant l'orage qui est annoncé en fin de journée, malgré le beau temps actuel. C'est un joli parcours, même s'il commence sur du goudron, qui nous fait traverser la ville, puis la campagne, puis la forêt. Pas trop de dénivelé, et un chemin parfois spectaculaire.




 La montée finale jusqu'au sanctuaire est par contre sévère. Six cents mètres très raides.



 Pas de route, même pour les habitants du site, mais un petit téléphérique.


Mais l'effort est récompensé, l 'endroit est calme, et nous y déjeunons à l'ombre des pins.


Le ciel s'est un peu couvert, nous ne tardons pas à redescendre. Nous empruntons une autre voie pour le retour, et là, la pente est raide et longue, sur des cailloux roulants sous les semelles qui plus est. Mais les panoramas, sur le sanctuaire ou sur le lac, sont superbes.



Malgré l'altitude, la végétation est celle d'une garrigue. Thyms, romarins, et superbes massifs de sentoline, au parfum citronné puissant



Quelques coups de tonnerre, rebondissants de sommets en vallées, nous accompagne depuis un moment.





Nous enfilons les ponchos avant les premières gouttes, celles-ci commencent à tomber, grosses, froides, et l'air se remplit de la bonne odeur de la terre mouillée. Puis assez vite, l'averse s'intensifie, au moment où nous rejoignons la route goudronnée. Et soudain, c'est le déluge ! Nous nous abritons tant bien que mal sous le petit parapluie pliant, et sous le feuillage d'un gros buis. Pendant trois bons quarts d'heures, la grêle nous martèle, certains grêlons de la taille d'un œuf de caille. En quelques minutes, la route devient torrent, et plusieurs centimètres de glace recouvre le paysage. Igor est terrorisé, nous l'abritons sous nos ponchos.




Soudain débouchent deux, puis quatre randonneurs aussi trempés que nous. Nous leur emboîtons le pas, au moment où les éléments se calment un peu. Ce sont des motards français, et nous finissons la petite heure de descente vers Sant Llorenç, où nous arriverons sous le soleil.



Comme une mésaventure n'arrive jamais seule, je réalise, en arrivant au pépère, que j'avais laissé le lanterneau entrouvert. Bien sur, vu la violence de l'averse, inondation dans notre chez-nous !

Nous passons donc la fin de la journée à nettoyer, sécher ce que l'on peut, et mettre le reste dans le coffre arrière en attendant des jours meilleurs, et surtout plus ensoleillés.

Nous attendons ensuite l'heure du repas, et nous nous mettons au lit comme les poules, heureux qu'il n'ait pas pris l'eau lui aussi !

Dimanche 3 août :

Encore quelques averses cette nuit, mais rien à voir avec le déluge d'hier ! Par contre ce matin, ciel tout bleu et grand soleil. Nous en profitons pour tout déballer, il y a du séchage dans l'air !



Un petit marché sur la place … du marché se tient le dimanche : surtout des fringues mais un peu de légumes, de fromages et charcuteries : nous nous laissons tenter par les deux derniers.

Nous déjeunons sur place, vers deux heures, tout est bien sec, hors les chaussures de rando. Nous faisons quelques centaines de mètres, pour prendre un bon bain dans l'eau du lac à bonne température, pas vraiment la plage, mais c'est bien agréable.
Notre prochaine destination : le Parc Naturel de Cadi-Moixero. De nouveau de superbes paysages de montagne sauvage,


  avec ça et là de petites villages perchés.
 

Nous nous arrêtons tout d'abord à Tuixen, après un premier col à 1650, le Coll de Port,


 



 
Enfin, après un dernier col à 1600, celui de Josa,



nous arrivons à Gosol, temple de la randonnée.



Un arrêt à un des cafés pour una cerveza y un jugo de pinta, puis nous farfouillons pour trouver un bivouac. Un panneau avec « moli » et « alberg » me tente assez. Deux kilomètre d'une piste défoncée, et nous voici dans une ancienne pisciculture, transformée en une sorte d'auberge de jeunesse, qui reçoit randonneurs à pied, à cheval ou à vélo.



 En insistant un peu, on nous accepte pour le repas du soir, malgré le fait que ce soit complet, et nous trouvons un petit plat d'herbe pour le pépère à quelques centaines de mètres.



De grandes prairies pour faire courir et jouer Igor qui a besoin de se dépenser, pas le paradis mais presque ! Nous nous installons en attendant impatiemment 8 heures trente pour un bon (enfin on espère …) dîner.

J'en profite comme tous les soirs, pour tenir à jour mon carnet de voyage, en  me donnant un peu de courage avec le jus de fruit local



 Nous sommes à 1335 mètres d'altitude et, dès le soleil couché, la petite laine s'impose !

Le repas sera simple, salade, un bon plat de spaghettis au pesto maison absolument délicieux, tout comme le poulet frit, lui aussi avec une très bonne sauce, et un petit dessert. 12 €, vin à volonté compris. Et en prime, une ambiance colonie de vacances, bon enfant et cosmopolite.

Dimanche 4 août :
Dur de se mettre au lit avec l'estomac bien plein, mais nous avons tout de même bien dormi dans notre écrin de verdure



Départ vers 10 heures, nous rentrons dans le Parc de Cadi, en passant par Saldes, Guardiola de Bergueda, avant d'atteindre Baga.
Présentée comme le centre névralgique du Parc, avec toutes les infos nécessaires pour les randonneurs, la ville ne nous emballe pas du tout, et en plus, le centre d'informations est fermé.
Nous redescendons donc vers Guardiola, et prenons vers l'est jusqu'à La Pobla de Lillet, puis, plein nord jusqu'à Castellar de n'Hug.
C'est une jolie petite ville dans laquelle nous passons un moment. 




  Certaines devantures m'attire plus que d'autres, allez savoir pourquoi ?


Puis nous déjeunons et passons l'après-midi sur le parking du Moli de Les Fonts,



 avec une petite promenade aux Fonts de Llobregat, jolies cascades dans un cadre boisé.
Le lieu est très touristique, mais agréable en ce lundi où peu de monde le fréquente.
L'eau jaillit de la montagne

avant de dévaler vers son destin

 
Je prends une cerveza au bar du Moli, ce qui me permet de me connecter grâce à son wifi (code : elmolidelsfonts, c'est gratos...merci qui?).
Puis nous repartons pour la montagne, direction la station de ski de La Molina. Une longue montée jusqu'au col de la Creueta à près de1900 mètres.


Nous nous installons sur le deuxième parking du col, loin de la route. Chouette endroit pour passer la nuit. Nous nous promenons un peu, et commençons à installer le bivouac.


Soudain, des cloches, pleins, et tout à coup, une mer de brebis inonde le parking, menées par le berger et ses deux chiens. Le spectacle est étonnant, nous en profitons longuement tout en calmant avec difficulté Igor, survolté par tout ce remue-ménage.


Puis nous réalisons que ces centaines de brebis vont passer la nuit juste en face de nous, avec le bruit des dizaines de cloches que certaines portent au cou.


Nous déménageons donc quelques centaines de mètres plus loin, sur un autre parking, celui d'un des télésièges de la station.


Mardi 5 août :

Nuit un peu agitée, les orages ayant sévi, avec leur cortèges d'éclairs et de pluie drue. Ce matin, une dernière averse, puis je sors Igor dans la brume et les nuages bas.
La station déserte ressemble à un décor de cinéma



Assez vite, le soleil s'impose et chasse la fraîcheur ambiante, réchauffant le Pépère sur son parking





Vers dix heures, nous sommes prêts et commençons la descente, traversons La Molina, très sélect,



et faisons un arrêt à Puigcerda. Longue ballade dans ses ruelles et ses placettes.




 Quelques achats, puis nous continuons, quittons l'Espagne sur quelques centaines de mètres, pour y revenir dans l'enclave de Llivia, où nous trouvons un petit coin pour déjeuner.

Enfin, nous rentrons de nouveau, et définitivement pour cette fois, en France. La route suis le trajet du Petit Train Jaune dont certains ouvrages d'art sont impressionnants



Prochaine étape, une curiosité que nous avons déjà fréquentée, les Bains sauvages de Saint Thomas. Du monde bien sur, nous nous garons à un bon kilomètres, et après avoir suivit le sentier d'approche, secret de moins en moins bien gardé, nous apercevons la fumée de l'eau chaude des bains.
Un bon moment de délassement dans cette eau qui, en fonction des bassins, passe de 42 à 35°.
Igor n'en revient pas!



Nous en repartons vers 17 heures, et descendons les 1000 mètres de dénivelé qui nous amènent jusqu'à Vernet les Bains, où nous prenons quelques docs au S.I., et une coupe glacée à un des bars de la place, puis finissons notre journée à Casteil, d'où nous comptons demain partir pour quelques promenades.

Au moment de nous installer sur un des parking du village, un duo de papy's en quad nous aborde gentiment, nous expliquant que, camping-caristes eux-mêmes, ils nous conseillent le parking pour C.C. Du Parc Animalier, ouvert la nuit.


En effet, nous nous y trouvons très bien et nous installons pour la nuit.


Mercredi 6 août :

Je ne sais pas si vous avez déjà passé une nuit en popo dans la jungle ? Nous l'avons fait cette nuit ! Au milieu de bruits d'animaux divers, le long rugissement du lion a résonné plusieurs fois dans la pénombre. Et je vous assure que c'est un peu flippant, même si on sait l'animal dans son enclos. Par contre Igor, lui, ne le sais pas. Et il n'était pas du tout, du tout rassuré …

Ceci dit, nous étions tranquilles sur ce petit parking et nous nous sommes reposé, fin prêts pour entamer la journée.



Et nous le faisons en nous rendant, à pied, à l'abbaye Saint Martin du Canigou. Le petit chemin part à quelques centaines de mètres du village de Casteil, sur la route du col de Jou.




Après une bonne demi-heure de grimpette très raide, nous découvrons ce lieu vieux de plus d'un millénaire, mais qui a été entièrement reconstruit à partir du début du XXème siècle.
Comme souvent dans ce type d'endroit, règne un calme et une atmosphère reposante. Nous y passons un très agréable moment.










Retour au Pépère, et nous finissons la montée jusqu'au col de Jou. Beaucoup de voitures sur le parking, mais en montant un peu plus haut, nous trouvons un petit endroit plat pour déjeuner.


Après une petite heure de sieste, nous montons jusqu'à la Tour de Goa, d'où le panorama est splendide, même si les nuages de cette fin d'après-midi cache les plus hauts sommets.



La carte nous indique une « piste ouverte à la circulation » qui partant du parking du col de de Jou, rejoint la vallée voisine de la Rotja. On tente le coup. Ça passera, mais la piste a été très ravinée par les orages.



 Après 5 kms de « serrage de fesses », on rejoint, un peu avant Py, la route qui monte au col de Mantet, notre destination pour la nuit. Il nous faudra une bonne demi-heure pour faire les 12 kms d'une pente impressionnante qui m'obligera plus d'une fois à enclencher la première. A mi pente, une pancarte proposant des fromages de chèvre nous fait nous arrêter. Nous passons un moment sympathique avec l'éleveur, et repartons bien chargé.
Enfin, voici le col, presque un cul de sac, puisque le route ne va pas plus loin que le village de Mantet, 2 kilomètres plus bas.

 

Nous y descendrons à pied demain, pour le moment, après avoir calé le Pépère (qui a eu un petit coup de chaud en montant …), nous nous préparons pour le dîner et la nuit.


Jeudi 7 août :

Les nuits en montagne sont vraiment magiques. Pas que le calme soit entier, quelques voitures sont passées dans la nuit, et les randonneurs sont des gens matinaux, mais l'atmosphère y est particulière, reposante.


Et les petits matins, au moment où la fraîcheur de la nuit cède aux premiers rayons de soleil, sont propices à la ballade inaugurale d'une nouvelle journée qui nous amènera de découvertes en éblouissements.

Et ça commence tout de suite avec la descente vers le village de Mantet qui a donné son nom au col. Il se situe 200 mètres plus bas, passé celui-ci. Et ce n'est pas loin d'être mon paradis utopique !


En cul de sac, pas plus d'une dizaines de maisons, et un environnement typiquement montagnard.
L'eau coule à profusion, le lit du torrent Mantet est impressionnant et laisse entrevoir la puissance de ses colères.


Bien entendu, Igor ne résiste pas au plaisir de la baignade



Les monceaux de bois témoignent eux de la rigueur hivernale qui doit sévir.

 
 Nous passons la matinée à aller et venir dans et autour du village.




Parfois sous le regard curieux des chevaux de montagne


Nous admirons aussi l'art local, fait de récupération



 Après le fromage de chèvre, nous faisons le plein de celui de brebis chez le producteur local. Puis vers midi, nous nous laissons tenter par le bistrot du village et son menu sympathique. Le ventre bien lesté, la remontée des 200 m de dénivelé activera la digestion.

Nous partons vers 15 heures, la descente jusqu'à Sahorre met les freins à rude épreuve.

Comme à l'aller, nous faisons halte à Vernet les Bains pour faire le plein du frigo, puis, parce que, par miracle, une place de parking se libère devant nous, nous nous arrêtons à Villefranche de Conflent, lieu touristique par excellence.



La citadelle et le fort sont superbes, mais les marchands du temple, omniprésents, abreuvent le bon peuple de colifichets et souvenirs plus ou moins made in RPC.


 
Il est 18 heures, et la N116 est saturée, nous la suivons jusqu'à l'Ille sur Têt, et bifurquons vers le nord. Après Bélesta, nous atteignons Caramany et le plan d'eau sur l'Agly.



Si personne ne nous déloge (un beau panneau nous interdit d'y camper...), c'est là que nous allons passer la nuit, après un bon bain, aussi utile pour délasser nos corps meurtris par la marche, que pour leur donner un petit coup de propre.


La nuit tombe, un dernier coup d’œil à Caramany tout illuminée et dodo.


Vendredi 8 août :

Très tôt, le soleil réchauffe le lac et le Pépère, et me réveille. 

 

Je fais ma ballade matinale quotidienne avec Igor. Son premier plaisir, puisque nous sommes au bord de l'eau, c'est de prendre un bon bain.



 Ensuite de jouer dans son bain.


Enfin de courir, sentir, fouiller les buissons et les haies. Une petite heure de ce régime et il est déjà fatigué. A noter qu'en ce 8 août, il fête son premier anniversaire.

Nous levons le camp vers 9 heure trente. Nous devons être à la maison demain soir, aussi nous rapprochons nous par petits bonds. Le premier est tout petit, puisqu'il nous mène à la cave de Caramany. Dégustation, achat, normal …


Puis nous traversons cette magnifique région des Fenouillèdes. Ansignan et son acqueduc,



 Saint Paul de Fenouillet. Nous faisons l'impasse sur les gorges de Galamus et le Pic de Bugarach que nous connaissons déjà, tout comme les châteaux de Queribus et Peyrepertuse.
Nous allons jusqu'à Caudies de Fenouillèdes et grimpons le col de Saint Louis, où les paysages sont somptueux. La route jusqu'à Quillan traverse la garrigue gorgée de soleil.
Nous laissons le château d Puyvert derrière nous, traversons Chalabre pour nous retouver au bord du lac de Monbel. Ce dernier est très beau, majestueuse touche bleue dans les verts et jaunes de la campagne.



 Nous y trouvons un petit coin d'ombre pour déjeuner.


Sieste, bain, un peu de lecture, pas d'efforts aujourd'hui. La température n'est pas celle de la montagne, nous n'y sommes plus habitués.

C'est vers trois heures que nous partons pour notre bivouac, toujours au bord de l'eau, cette fois au lac de la Ganguise.


Par contre, il est essentiellement consacré au nautisme, car extrêmement venteux. La base nautique propose, sur son parking, la nuit pour 10 €, douche et toilettes comprises. Quelques emplacements sauvages,après avoir passé le barrage, sont accessibles, mais il fait vraiment trop de vent.

Nous redescendons donc à Saint Michel de Lanès. Là, le long de l'Hers Mort, une longue allée de platanes propose ombre et calme. Un bon bivouac en somme, le dernier de cette épopée pyrénéenne.


Samedi 9 août :

Putain d'orage : un son et lumière de deux bonnes heures, avec des gouttes d'un demi verre tambourinant sur le toit du Pépère, mais nous, bien au sec sur notre clic-clac, , presque un plaisir !

Pas de photos aujourd'hui, ce sont les derniers kilomètres du retour, sur la route déjà mille fois empruntée, Villefranche de Lauragais, Toulouse, Montauban, et notre chez nous.

Comme à chaque fois, un peu nostalgique que ça se termine, mais content de rentrer, de retrouver Feuille, la vieille chatte qui apparaît dans les 30 secondes de notre arrivée dans la cour, et les moutons ; les agneaux ont mis de la laine, ils nous semblent énormes.
Quant au potager, pluies fréquentes obligent, c'est un peu la forêt vierge! Mais aubergines, poivrons et haricots verts nous attendent.

Mais avant tout, vider le Pépère : au boulot ...




1 commentaire:

  1. Comme souvent, très chouette compte rendu agrémenté de belles photos d'une région que je ne connait pas. A bientôt sur d'autres publications. Cordialement

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